synthèse :
suite
II) Empereur byzantin et califes : une légitimation religieuse des pouvoirs politiques (IX-Xème siècle)A) Après la chute de Rome en 476 l’héritage politique et religieux de l’Empire romain est assumé par l’empereur d’Orient, qui porte le titre grec de Basileus.
A Constantinople, le basileus incarne la chrétienté orthodoxe dans la continuité de l’Empire
romain.Il se présente comme l’élu de dieux, sans avoir besoin de l’autorité du pape pour justifier son pouvoir.(césaropapisme)
Placé à la tête de la hiérarchie ecclésiastique, il impose ses choix en matière de doctrine nomme le patriarche de Constantinople et contrôle le fonctionnement de l’Eglise. l’Eglise orthodoxe fonctionne autour de la convocation de consoles qui rassemblent les patriarches et le clergé
orthodoxe.Il détient la primauté sur le patriarche, les deux pouvoirs sont complémentaires mais peuvent aussi être rivaux. Ce dernier soutient l’empereur qu’il couronne dans la basilique Sainte-Sophie.Ce magistère religieux permet à l’empereur d’être l’unique autorité légale. Au IXème et Xème siècles, des victoires militaires portent Byzance à son apogée.
B) L’expansion de l’islam à partir du VIIème siècle Dans l’islam, le calife dispose d’un pouvoir théocratique. Présenté comme le successeur de Mahomet mort en 632 AC,le lieutenant de Dieu sur terre, il est le chef de la communauté des croyants, lève les impôts et frappe la monnaie. Dans les mosquées, le sermon est prononcé en son nom, il fait rendre la justice en interprétant le texte sacré.c’est-à-lui que revient de diriger la prière vers La Mecque, de guider et de protéger la communauté des croyants.
Disposant à l‘origine du pouvoir militaire, le calife doit composer avec les gouverneurs locaux (sultans, émirs) qui s’imposent progressivement et contestent le califat abbasside de
Bagdad.Au début du Xème siècle, les émirs fatimides (chiites) d’Afrique du Nord et les Ommeyades de Cordoue se proclament califes. L’institution califale unique se divise sur la base territoriale.
III) Empereur et calife, la mise en scène du pouvoir politique et du magistère religieux
A) Le magistère religieux des califes et des empereurs se met en scène afin de servir leur autorité politique.
autorité s'exprime dans des bâtiments religieux.
Les principaux lieux de pouvoirs sont concentrés dans l’espace urbain. Ainsi Constantinople est la ville qui abrite le palais et la cour.
les califes expriment leur domination en fondant et en aménageant leurs capitales comme Bagdad.
B) Accéder aux souverains obéit à un cérémonial qui les distingue et contribue à entretenir le caractère magique et divin de leur légitimité. Le calife est souvent dissimulé par un rideau. Lorsque l’empereur assiste à la messe, il est séparé des simples croyants. Il est vu comme une « image de dieu et semblable à dieu »Il adopte les insignes du prophète : le manteau, la lance et le sceau symbolisant son pouvoir spirituel et temporel. Dans le palais situé au centre de la ville ronde de Bagdad, où les Abbassides ont installé leur capitale, un cérémonial de cour très strict se met en place, qui prévoit notamment que le calife, « ombre de Dieu » sur terre » soit caché à ses visiteurs par un rideau.