Etats et religions aujourd'hui
Thème 5
24h
Pouvoir et religion : des liens historiques traditionnels
thème 5 chapitre 13
capsule d'introduction ( maison)
chronologie, cartes et vocabulaire
séances 3 à 5 : 3h
LE pape et l'Empereur : deux figures du pouvoir : le couronnement de Charlemagne
JALON 1 pages 370-371
4 thèmes :
la papauté
docts 1 et 2 plus recherche sur les papes
le sacre doct 4 à étudier plus description de la cérémonie, sa signification, plus sacre de Napoléon
l'Empire : Charlemagne, puis l'empire germanique doct 3
relations Etats et religion? point de vue de l'historien
Doc 5 à expliquer.

objectifs : réalisation d'une affiche, texte collaboratif (framemo)
Jalon 2
séances 8 et 9 Pouvoir politique et magistère religieux : le calife et le basileus (IX-Xème siècle) comparaison
dossier page 374-375
réalisation du tableau page 375 en binôme
1 groupe sur le basileus
1 groupe sur le calife
séances 6 et 7 : la querelle des investitures
2 groupes dans la classe : groupe qui représente le pape, groupe qui représente l'Empereur
étude d'un document 1 ou 2 , doct 4 et 5 pour les 2 framemo et post it deux colonnes citations/ analyses
restitution
mise en scène Canossa , signification de l'expression
suggestion de recherche à la maison :
synthèse
exercice de prise de note
frise chronologique et carte

I) Charlemagne couronné par le pape : l’affirmation d’un pouvoir temporel et spirituelMots du jour :
Pouvoir temporel
Pouvoir spirituel
A) L’Antiquité ne sépare pas le religieux du politique. L’Empereur Auguste est grand pontife de la religion romaine. Les chrétiens sont persécutés pour refuser d’honorer l’empereur comme un être divin (après sa mort) alors que le culte impérial a aussi une fonction politique, il symbolise l’obéissance du citoyen romain.Entre 324 et 327 Constantin 1er s’appuie sur le clergé catholique en autorisant le culte chrétien.La donation de Constantin : une fake newsEn 392 l’empereur d’Orient Théodose fait du christianisme la religion unique de l’empire : naissance d’une religion d’Etat
En 395 AC, l’Empire est divisé entre deux empereurs qui gèrent l’Occident ou l’Orient.
En 476 AC c’est la fin de l’Empire romain d’Occident. La papauté est traditionnellement protégée par le basileus qui porte encore le titre d’empereur romain, mais les luttes de pouvoir et des défaites affaiblissent l’empire byzantin. En Occident le clergé s’appuie alors sur les rois d’origine germanique dont aucun n’est catholique pour maintenir son influence et les rois s’appuient sur les évêques qui ont un prestige et une autorité considérable sur les filles qu’ils dirigent, pour légitimer leur autorité par le baptême et le sacre : En 754 Pépin le Bref devenait le premier roi sacré par le pape Etienne II ce qui légitime son pouvoir.
EN 756 le pape obtient de Pépin le Bref des territoires conquis sur les Lombards, cette donation marque la création des Etats Pontificaux, fondement du pouvoir temporel des papes.

B) Par ailleurs le pape Léon III est menacé par des émeutes. Charlemagne intervient en sa faveur et rétablit son autorité. Ainsi le couronnement de Charlemagne est une reconnaissance de fait de la domination carolingienne.Il refonde l’Empire en instituant un souverain reconnu comme défenseur de la foi chrétienne qui a le droit de diriger l’Eglise tout entière. Ils convoque plusieurs conciles pour trancher des questions de dogme avec les évêques orientaux.Couronné à Rome par le pape, Charlemagne ajoute le titre d’empereur à celui de roi des Francs qu’il porte depuis la mort de son père le roi Pépin. Les victoires militaires de Charles s’accompagnent d’une politique de conversion forcée, le christianisme visant à unir des peuples différents.
Alors que la plupart des territoires du pape ont été données au VIIIème siècle par Pépin le Bref et Charlemagne, l’Eglise utilise un texte attribué à l’empereur Constantin qui lui donne possession de toute l’Italie centrale, la Donation de Constantin. L’humaniste Lorenzon Valla prouve en 1442 que ce texte est un faux, ce qui exacerbe la volonté de réformer l’Eglise chrétienne.
suggestion de recherche à la maison

BnF - Livres carolingiens, manuscrits de Charlemagne à Charles le Chauve
Charlemagne va s'appuyer sur la religion pour unifier son empire et pour cela, harmoniser la traduction de la Bible. Il va aussi imposer une nouvelle écriture, la caroline, d'une grande lisibilité. Instrument politique au service de l'unification de l'empire, le livre carolingien s'inscrit ainsi au cour d'un vaste mouvement intellectuel et artistique. A travers les pages des plus anciens manuscrits occidentaux conservés et les reliures d'orfèvrerie, l'exposition virtuelle témoigne des conditions de production des manuscrits à l'époque de Charlemagne, de la circulation des artistes et des ouvres, et du rôle essentiel joué par le mécénat des princes. Le dossier replace le livre carolingien dans le contexte historique, intellectuel, spirituel et politique de l'époque et montre les différentes fonctions du livre, ses multiples usages, ainsi que l'attention artistique et intellectuelle dont il bénéficie alors. Plusieurs thèmes font l'objet de développements : le livre carolingien symbole du pouvoir de Charlemagne et fondement de la culture médiévale ; les spécificités du décor carolingien ; l'écriture caroline ; la renaissance carolingienne ; lire et écrire sous Charlemagne. Trois manuscrits emblématiques peuvent être feuilletés sous forme de fac simile numériques : le Sacramentaire de Gellone d'inspiration mérovingienne, le Sacramentaire de Drogon aux étonnantes lettrines historiées et les Poésies de Prudence. Enfin, des repères - chronologie, glossaire, anthologie, bibliographie -, des fiches et des pistes pédagogiques sont mis à la disposition des internautes, des enseignants et des élèves.
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synthèse :
suite

II) Empereur byzantin et califes : une légitimation religieuse des pouvoirs politiques (IX-Xème siècle)A) Après la chute de Rome en 476 l’héritage politique et religieux de l’Empire romain est assumé par l’empereur d’Orient, qui porte le titre grec de Basileus.
A Constantinople, le basileus incarne la chrétienté orthodoxe dans la continuité de l’Empire romain.Il se présente comme l’élu de dieux, sans avoir besoin de l’autorité du pape pour justifier son pouvoir.(césaropapisme)
Placé à la tête de la hiérarchie ecclésiastique, il impose ses choix en matière de doctrine nomme le patriarche de Constantinople et contrôle le fonctionnement de l’Eglise. l’Eglise orthodoxe fonctionne autour de la convocation de consoles qui rassemblent les patriarches et le clergé orthodoxe.Il détient la primauté sur le patriarche, les deux pouvoirs sont complémentaires mais peuvent aussi être rivaux. Ce dernier soutient l’empereur qu’il couronne dans la basilique Sainte-Sophie.Ce magistère religieux permet à l’empereur d’être l’unique autorité légale. Au IXème et Xème siècles, des victoires militaires portent Byzance à son apogée.



B) L’expansion de l’islam à partir du VIIème siècle Dans l’islam, le calife dispose d’un pouvoir théocratique. Présenté comme le successeur de Mahomet mort en 632 AC,le lieutenant de Dieu sur terre, il est le chef de la communauté des croyants, lève les impôts et frappe la monnaie. Dans les mosquées, le sermon est prononcé en son nom, il fait rendre la justice en interprétant le texte sacré.c’est-à-lui que revient de diriger la prière vers La Mecque, de guider et de protéger la communauté des croyants.


Disposant à l‘origine du pouvoir militaire, le calife doit composer avec les gouverneurs locaux (sultans, émirs) qui s’imposent progressivement et contestent le califat abbasside de Bagdad.Au début du Xème siècle, les émirs fatimides (chiites) d’Afrique du Nord et les Ommeyades de Cordoue se proclament califes. L’institution califale unique se divise sur la base territoriale.


III) Empereur et calife, la mise en scène du pouvoir politique et du magistère religieux
A) Le magistère religieux des califes et des empereurs se met en scène afin de servir leur autorité politique.
autorité s'exprime dans des bâtiments religieux.
Les principaux lieux de pouvoirs sont concentrés dans l’espace urbain. Ainsi Constantinople est la ville qui abrite le palais et la cour.
les califes expriment leur domination en fondant et en aménageant leurs capitales comme Bagdad.


B) Accéder aux souverains obéit à un cérémonial qui les distingue et contribue à entretenir le caractère magique et divin de leur légitimité. Le calife est souvent dissimulé par un rideau. Lorsque l’empereur assiste à la messe, il est séparé des simples croyants. Il est vu comme une « image de dieu et semblable à dieu »Il adopte les insignes du prophète : le manteau, la lance et le sceau symbolisant son pouvoir spirituel et temporel. Dans le palais situé au centre de la ville ronde de Bagdad, où les Abbassides ont installé leur capitale, un cérémonial de cour très strict se met en place, qui prévoit notamment que le calife, « ombre de Dieu » sur terre » soit caché à ses visiteurs par un rideau.
synthèse :

C) En 1054 c’est le schisme : séparation des Eglises d’occident sous l’autorité du pape et des Eglises d’orient sous le contrôle de l’empereur byzantin.

A l’ouest le pape est la seule autorité religieuse, à l’est l’empereur joue un rôle politique et religieux. Les relations entre l’empereur et le pape restent complexe tout au long du Moyen Age , lequel des deux possède une autorité supérieure à l’autre? AU XI et XII ème siècle éclate la querelle des investitures qui pose la question de savoir qui du pape ou de l’empereur doit investir les évêques.En 1077 l’empereur allemand Henri IV qui pensait pouvoir réunir des conciles et nommer lui-même les évêques doit demander pardon au pape lors de la pénitence de Canossa.